Dans le domaine des pédales d’effets, il existe un genre largement sur représenté ! C’est simple, la plupart des constructeurs possèdent au moins 2 ou 3 modèles d’overdrive et/ou de distortion dans leur catalogue quand ce n’est pas plus.  Et on trouve de tout. Des modèles proposant des saturations à destination du métal, en passant par les Boost pour arriver sur du Crunch épais. On est d’accord, il est difficile de s’y retrouver. Allez c’est parti, aujourd’hui on va parler des différences entre les pédales d’overdrive et de distortion et comment les choisir.

Nous l’avons vu en introduction, les dverdrives et distortions sont les pédales d’effets les plus communes. Pourquoi ? C’est très simple. Tout d’abord, il s’agit historiquement des effets les plus anciens dans le domaine de la guitare électrique (avec la Reverb mais nous y reviendrons au cours d’un autre article). Les premières pédales de distortion datent des années 60. A cette époque, les amplificateurs à lampes délivraient des sons clairs et restituaient fidèlement le son de la guitare. Il n’existait pas de potard de gain à proprement parler, simplement un volume. Physiquement, lorsque l’on poussait l’amplificateur au maximum, le son se tordait et en résultait alors une saturation. Le souci, c’est qu’à cette époque, les fabricants ne voyaient pas la distortion d’un bon œil. En effet, ces derniers recommandaient de ne pas pousser les amplificateurs, au risque de les détériorer. Quelle ironie !  

Face à ce constat, certains ont commencé à développer les premières pédales de saturation (Bien souvent des Fuzz à ce moment-là). Ces pédales, constituées de quelques transistors, donc relativement simples à concevoir, faisaient saturer l’ampli grâce à une modification du signal d’entrée. Transformant immédiatement un son clair en distortion : La course au gain est née ! 

Overdrive vs Distortion, les différences 

Maintenant que nous avons vu ensemble les fondamentaux de ces effets il convient de différencier ces 2 types de pédales ! 

  L’Overdrive : L’overdrive est obtenu en « boostant » le volume de l’ampli, ce qui a pour conséquence de détériorer une partie du signal, tout en conservant la signature originale. Ces pédales sont conçues pour « simuler » un ampli à lampes ou pour pousser ce dernier dans ses derniers retranchements. Pour simplifier le raisonnement, une pédale d’overdrive va venir apporter un caractère supplémentaire au grain d’origine mais ne va pas le modifier drastiquement. En gros, un overdrive sur un Vox AC30 peut modifier son rendu, mais ne va pas le transformer en Mesa Boogie Rectifier ! (Bien entendu nous schématisons à l’extrême) 

 La Distortion : Physiquement, une pédale de distortion va produire le même effet qu’un overdrive, à savoir faire saturer le signal. Certes, mais dans des proportions différentes. En simplifiant le raisonnement, une distortion commence là ou un overdrive s’arrête. Les niveaux de gains sont bien plus élevés sur cette dernière et il est possible de modifier complètement le rendu d’un amplificateur. Ce n’est pas pour rien que de nombreuses pédales de distortion promettent d’émuler le son d’un modèle d’amplificateur en particulier. La modification du signal étant plus drastique, il devient donc plus aisé de le façonner. Ajoutez à cela, que dans l’immense majorité des cas une pédale de distortion s’utilisera sur un canal clean plutôt neutre en comparaison d’un canal Crunch. 

Mais du coup, que choisir ? 

Eh oui, les considérations techniques c’est bien sympa mais ce n’est pas çaqui va nous aider à faire notre choix. Chez Effects Area, nous avons eu la chance de voir passer de nombreuses références. De ce fait nous allons tenter de vous aiguiller ! 

Nous vous recommandons un Overdrive si … 

  • Vous aimez la saturation naturelle de votre ampli ! Tout simplement. Comme vu précédemment, Un overdrive va permettre de conserver la signature de ce dernier. Du coup, voyez l’overdrive comme une occasion de compléter le son de votre amplificateur. Prenons un exemple, vous aimez le son crunchy de votre Marshall Plexi. Cependant, comme il s’agit d’un Monocanal, lorsque vous aimez un son il est délicat de le modifier en cours de jeu. C’est dommage, parce qu’avec votre groupe vous jouez une chanson nécessitant une saturation un peu plus prononcée et surtout plus tranchante. C’est bien simple, rajoutez un overdrive coloré comme la T-REX DGTM par-dessus votre canal Crunch et le tour est joué ! Un autre exemple ? Vous adorez le son de votre Mesa Boogie Rectifier, notamment sa puissante saturation. Cependant, durant le solo vous aimeriez percer dans le mix et rajouter de la compression et des aigues sans pour autant trop augmenter le volume général. Il vous suffit de rajouter une pédale typée Tubescreamer, telle que la Mythos Pedals Herculean, gain au minimum volume au maximum. Effet garantie. 
  • Vous désirez garder un maximum de dynamique. Les overdrive low gain offrent un avantage non négligeable face aux distortion les plus rageuses : elles conservent la dynamique du jeu, à savoir votre touché. Et la dynamique est très importante pour les styles de jeux demandant des nuances tels que le Blues, Le Jazz etc. 

Nous vous recommandons une Distortion si … 

  • La saturation de votre ampli ne vous convient pas ou qu’il n’est tout simplement pas prévu pour en délivrer. Eh oui, cela peut paraitre étrange, mais certains amplificateurs sont conçus dans l’optique d’être des plateformes à pédales. Nous pensons tout naturellement aux Two Rock (marque très haut de gamme). Sur ces amplis-là, le seul moyen d’obtenir une saturation est d’y coller une distortion. Il est important de noter qu’une pédale de ce type doit absolument être utilisée sur un canal Clean, sinon les performances seront décevantes (pour ne pas dire désastreuses). 
  •   Vous répétez en studio et jouez rarement sur le même ampli. Ce cas de figure est extrêmement courant chez les musiciens répétant en studio et ne déplaçant pas leurs amplis. Imaginons que vous avez l’habitude de jouer sur un Marshall JCM 800 et que vous arrivez en répétition (ou pire en concert) et que le seul modèle disponible soit un Fender Blues Junior. Compliqué de retrouver votre son ! Cependant avec une pédale de distortion il sera plus aisé de s’en rapprocher. Comme vu précédemment, ces pédales vont drastiquement modifier votre signal d’origine et le modeler d’une façon spécifique. De ce fait, un son de JCM 800 pourra être émulé sur un Blues Junior. Il convient de prendre cette affirmation avec des pincettes, car le résultat va grandement dépendre de la qualité de l’ampli. Plus le Clean de ce dernier sera neutre, meilleurs seront les résultats. Une pédale distortion sonnant à merveille sur un ampli, peut s’avérer décevante sur un autre car de nombreux éléments sont à prendre en considération (Haut-parleurs etc.). Mais disons de que manière générale, l’essence du son recherché sera là. 

Pour conclure, je dirais qu’il n’y a pas de vérité absolue car le son est vraiment un domaine purement subjectif. Une personne pourra trouver un rendu désagréable quand un autre trouvera le même jouissif. Cependant, il existe tout de même des lignes directrices et nous espérons que cet article vous permettra de mieux vous y retrouver dans cette jungle. 

N’hésitez pas à consulter nos dernières nouveautés, car chez Effects Area nous nous efforçons de vous proposer des modèles rares en continu, afin que vous puissiez définir un son. Oui mais pas n’importe lequel, VOTRE son. 

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